Pourquoi les prix des panneaux solaires repartent à la hausse ?

On vous l’avait dit, et c’est en train d’arriver : les prix des panneaux solaires repartent à la hausse.

Après des mois de baisse continue, les prix ont bondi de 7 % en février 2025, selon l’indice pvXchange.

• Les modules haut de gamme ont enregistré une hausse de 8 %, atteignant 0,135 €/Wc.
• Les modules standards ont augmenté de 5 %, passant à 0,110 €/Wc.
• Les panneaux d’entrée de gamme ont grimpé de 7,7 %, atteignant 0,07 €/Wc.

Cette remontée n’est pas un simple ajustement temporaire. Elle marque la fin d’une période de prix historiquement bas causée par une surproduction chinoise massive. Après avoir inondé le marché, les fabricants réduisent désormais leurs volumes de production pour limiter leurs pertes, entraînant une hausse inévitable des tarifs.

Alors, combien de temps cette tendance haussière va-t-elle durer ? Pourquoi est-ce une opportunité à saisir immédiatement pour ceux qui hésitent encore à investir dans le solaire ? On vous explique tout.

Depuis fin 2024, les principaux fabricants chinois de silicium et de panneaux photovoltaïques ont adopté une stratégie de réduction concertée de la production. Après des mois de ventes à perte et des milliards de dollars de déficit, ils n’avaient plus d’autre choix que de resserrer l’offre pour stabiliser les tarifs.

Dès décembre 2024, Tongwei, Daqo New Energy et GCL-Poly, trois des plus grands producteurs mondiaux de silicium, ont annoncé des coupes drastiques dans leur production. Ces trois entreprises représentent plus de 50 % de l’approvisionnement mondial en silicium, ce qui a un impact immédiat sur la chaîne de valeur du photovoltaïque.

• Tongwei a ralenti ses six usines de polysilicium situées dans le Sichuan, le Yunnan et la Mongolie intérieure. En cause : une saison sèche dans le sud-ouest de la Chine qui a fait grimper le coût de l’électricité, rendant la production déficitaire. Cette réduction touche 900 000 tonnes de capacité annuelle.
• Daqo New Energy, basé au Xinjiang et en Mongolie intérieure, a invoqué un déséquilibre entre l’offre et la demande, expliquant que la production était devenue insoutenable financièrement. Résultat : une réduction progressive des volumes, combinée à des travaux de maintenance sur ses lignes de production.
• GCL-Poly a suivi la tendance en soutenant officiellement l’initiative d’autorégulation du marché portée par l’Association chinoise de l’industrie photovoltaïque (CPIA). Sa production a été partiellement mise en pause, avec des annonces officielles de nouvelles réductions prévues en 2025.

Quelles en sont les conséquences ? Vous vous en doutez, inévitablement une hausse des prix immédiate qui se répercute sur le marché. Avec moins de silicium disponible, la production de panneaux solaires ralentit, l’offre se contracte alors que la demande reste élevée, ce qui entraîne une pression haussière sur les prix.

Les contrats à terme sur le silicium chinois ont bondi de 13,99 % le 26 décembre 2024, selon la China Nonferrous Metals Industry Association (CNMIA).

Les experts s’accordent sur une hausse durable le coût des panneaux solaires. D’après les experts de McKinsey, cette nouvelle répartition des quotas de production pourrait provoquer une hausse de 50 % du prix des panneaux solaires en 2025. Vous avez bien lu : 50 % !

En d’autres termes, les tarifs de 2024 ne reviendront probablement jamais.

Si les prix ont tant chuté entre 2022 et 2024, c’est parce que la Chine a inondé le marché avec une quantité disproportionnée de panneaux photovoltaïques. En l’espace de trois ans, la capacité mondiale de fabrication de panneaux a explosé, atteignant près de 1 TW par an, soit deux fois plus que la demande mondiale. On vous l’a d’ailleurs expliqué dans cet article.

Une telle surabondance ne pouvait pas durer indéfiniment. Avec des entrepôts pleins et des coûts au plus bas, la rentabilité du secteur a été mise à mal. Ce phénomène a causé d’importantes pertes aux entreprises chinoises, mais aussi à plusieurs fabricants européens, contraints de baisser leurs prix pour rester compétitifs.

Jusqu’à présent, l’Europe absorbait une grande partie de ces modules à bas coût, en partie parce que d’autres pays avaient mis en place des mesures protectionnistes. Aujourd’hui, les stocks commencent à diminuer, entraînant une remontée des prix, une tendance qui devrait se poursuivre tout au long de l’année 2025.

La production de silicium, matière première clé des cellules photovoltaïques, a été volontairement freinée par les fabricants chinois.

Et qui dit moins de silicium = moins de panneaux produits = des prix qui augmentent.

Le silicium n’est pas le seul élément impacté. L’augmentation des coûts de l’aluminium, du verre et du cuivre joue également un rôle dans la hausse des tarifs des panneaux solaires. Ces matériaux sont indispensables à la fabrication des modules et leur coût suit des fluctuations mondiales qui influencent directement les prix de vente.

De plus, les tensions géopolitiques et les mesures protectionnistes adoptées par certains pays (comme les taxes douanières américaines à 50 % sur les cellules chinoises) viennent encore accentuer cette hausse. Ces taxes, mises en place pour protéger l’industrie locale, contraignent les fabricants chinois à trouver d’autres débouchés, ce qui complexifie davantage leur gestion des prix.

Les prix des panneaux solaires viennent à peine de repartir à la hausse, et déjà les signaux indiquent que cette tendance ne va pas s’arrêter de sitôt.

Pour l’instant, l’augmentation est modérée, avec une progression moyenne de 7 % en février 2025, selon l’indice pvXchange :

D’après les experts, cette remontée est loin d’être un phénomène passager. Les fabricants chinois ont pris des mesures concrètes pour limiter la production et stabiliser le marché, ce qui signifie que les tarifs ne redescendront probablement jamais au niveau de 2024.

Les prochains mois seront décisifs.

Tout porte à croire que cette hausse ne fait que commencer. Les fabricants chinois n’ont aucun intérêt à relancer leur production tant que leurs marges ne sont pas redevenues confortables.

En parallèle, les prix du silicium ont déjà bondi, et comme ce matériau est la base même des cellules photovoltaïques, cette augmentation se répercutera inévitablement sur le coût des panneaux solaires. Plus le silicium devient rare, plus les prix montent, et rien ne laisse penser que cette dynamique va s’inverser.

À cela s’ajoute un autre facteur clé : les aides de l’État risquent de diminuer. La fin programmée de certaines subventions, combinée à une évolution des tarifs de rachat, rend la situation encore plus incertaine.

Attendre trop longtemps pourrait donc coûter cher aux futurs acheteurs, non seulement parce que les panneaux coûteront plus cher, mais aussi parce que les dispositifs de soutien risquent d’être moins avantageux.

Si nous devions vous résumer la situation en une phrase : attendre, c’est prendre le risque de payer plus cher dans quelques mois.

Certains analystes estiment que le marché du photovoltaïque pourrait retrouver un équilibre en 2026, mais à un niveau bien plus élevé qu’en 2024. En clair, ceux qui repoussent leur investissement risquent non seulement de voir les prix continuer à grimper, mais surtout de passer à côté d’une opportunité encore très rentable aujourd’hui.

• Parce qu’on est toujours sur des prix historiquement bas, mais pour combien de temps ?
• Parce que le retour sur investissement n’a jamais été aussi rapide, grâce aux panneaux ultra-performants disponibles aujourd’hui.
• Parce que l’augmentation des tarifs de l’électricité continue : chaque mois sans installation solaire, c’est de l’argent perdu.

Si vous hésitez encore, on vous a préparé une vidéo explicative sur le sujet. On vous y explique en détail les raisons de cette hausse et pourquoi c’est le bon moment pour agir.

Contactez-nous pour une étude personnalisée !