Que deviennent les déchets radioactifs de nos centrales nucléaires ?

La question des déchets radioactifs suscite de nombreux débats. Entre le plan solaire du gouvernement en faveur des énergies renouvelables et l’état des lieux dressé par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, le fossé se creuse entre ambition et réalité pour l’avenir écologique de la France.

Le nombre de déchets radioactifs en France

En avril 2021, la France stockait plus d’1,7 millions de mètres cubes de déchets radioactifs, dont près de 60 % du volume était issu de l’activité nucléaire. Soit 800 000 mètres cubes de plus que fin 2015. Ce sont les chiffres établis par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) qui a présenté son inventaire national des matières et déchets radioactifs 2018, et le document sur « La gestion des déchets radioactifs » émanant de l’Autorité de sureté nucléaire.

Répartition de la production des déchets et matières radioactifs par secteurs.

Les problèmes causés par le stockage des déchets radioactifs

Il existe plusieurs classifications des matières radioactives, selon :

Leur degré de dangerosité

  • Très faibles activité (TFA)
  • Faible activité (FA)
  • Moyenne activité (MA)
  • Haute activité (HA)

Leur persistance dans le temps

  • Déchets dits à vie très courtes (VTC)
  • Déchets dits à vie courte (VC)
  • Déchets dits à vie longue (VL)

Publié tous les trois ans, le rapport de l’Andra fait le point sur le volume des déchets radioactifs en France. Si on en croit les chiffres, 90 % de ces matières sont de très faible activité (TFA) ou de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC). Seules 3 % sont de haute activité ou à vie longue (des milliers d’années, voire des millions), cette portion concentrant 99,9 % de la radioactivité totale.

Répartition du volume et des niveaux de radioactivité des déchets.
Source : Andra

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Des prévisions alarmantes sur l’augmentation des déchets nucléaires

L’inventaire de l’Andra conclut sur des prospectives qui sont autant d’évolutions possibles pour le nucléaire français dans les décennies à venir. Une de ces pistes repose sur l’arrêt complet des centrales nucléaires au-delà de 40 ans d’activité. Les trois autres misent sur la poursuite du nucléaire avec différentes stratégies : le fonctionnement des centrales sur une période prolongée de 50 ou 60 ans, la technologie EPR (réacteur pressurisé européen) pour remplacer le parc nucléaire actuel ou une solution combinant des EPR et des RNR (réacteur à neutrons rapides).

Le but de ces scénarios, volontairement contrastés, est d’éclairer les choix de la politique énergétique

Florence Liébard – Directrice du service de l’inventaire des matières et déchets radioactifs , Andra

Dans chacun de ces scénarios, le volume des déchets radioactifs connaîtra une forte augmentation. D’ici à ce que le parc nucléaire actuel soit démantelé (soit après 40 ou 60 ans d’activité), la somme de ces déchets sera multipliée par trois ou quatre, selon le plan adopté. Cela, sans même comptabiliser les déchets liés aux activités de défense et de recherche.

Force est de constater que de nouveaux sites de conditionnement et de stockage devront être créés pour pallier la saturation des “poubelles nucléaires” existantes.

« Plus on exploite longtemps, plus on produit des déchets radioactifs, c’est une évidence », souligne Mme Liébard.

Le rapport 2018 de l’Andra survient en plein débat national sur l’avenir des énergies renouvelables en France. Le ministère de la Transition écologique a par ailleurs récemment communiqué son plan solaire pour encourager les initiatives vertes des particuliers et des communes.

D’ici à 30 ans, la somme des déchets nucléaires sera multipliée par quatre si rien n’est fait.

L’autoconsommation solaire comme solution contre les déchets radioactifs

En France, les propriétaires de maisons individuelles génèrent à eux seuls 10 146 tonnes de déchets nucléaires par an, ce qui représente 786 g/an par foyer. L’autoconsommation est la solution la plus adaptée et la plus accessible pour contribuer à la mise en place d’une politique énergétique saine, émancipée des énergies fossiles et nucléaires. Une installation solaire photovoltaïque permet de réduire durablement son impact écologique.

L’autoconsommation solaire consiste à consommer l’électricité directement sur le lieu où elle est produite. Cela veut dire que toute énergie produite par votre installation solaire passera dans votre maison pour alimenter les appareils qui fonctionnent, réduisant ainsi la quantité d’énergie que vous devez acheter auprès de votre fournisseur d’électricité.

Une installation solaire adaptée à vos habitudes consommation, sans batterie, peut diviser votre facture électrique par deux. Ce qui en fait un investissement particulièrement rentable sur la durée.

Si vos panneaux solaires produisent plus d’énergie que celle que votre ménage peut consommer à un moment donné (par exemple si vous n’êtes pas chez vous), l’énergie solaire excédentaire est automatiquement revendue au réseau.

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